Les médiations diplomatiques
Sant’Egidio a acquis une renommée internationale pour son rôle de médiation dans les conflits armés. Certains membres de la Communauté ont en effet été les facilitateurs ou les véritables médiateurs dans certains conflits fratricides. Son intervention a ainsi permis de parvenir à la signature d’un accord de paix au Mozambique en 1992, qui a mis fin à une terrible guerre civile de plus de seize ans. De même, Sant’Egidio a contribué à la résolution de nombreux conflits et à la réconciliation des combattants. Ce fut notamment le cas au Guatemala, au Burundi, en Côte d’Ivoire, au Libéria et dans les Balkans.
Ses efforts en faveur de la réconciliation de toutes les religions ainsi que ses médiations en Algérie, au Mozambique, en Guinée-Bissau, au Kosovo, au Burundi et au Liberia se sont vus récompensés le 1er février par l’attribution du prix Félix-Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. En 2004, la Communauté a reçu le prix Balzan pour l’humanité, la paix et la fraternité entre les peuples. Les 20 et 21 mai 2009, le prix international Charlemagne a été remis à Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant'Egidio.
Cet engagement a été récompensé, le 5 novembre 2010, par le prix de la fondation Chirac pour la prévention des conflits remis à Mario Giro, alors responsable des relations internationales de la Communauté de Sant’Egidio, et ancien vice-ministre italien aux affaires étrangères.
Ce sont là quelques exemples de prix et les aspects peut-être les plus connus de Sant'Egidio, ceux-là même dont les mass media parlent parfois sans toujours mettre en lumière la continuité avec l'aide aux plus pauvres – présente dans la Communauté depuis ses débuts – et la racine évangélique.
C’est en effet l’amitié avec les pauvres qui a conduit Sant'Egidio à mieux comprendre que la guerre est la mère de toutes les pauvretés. C'est ainsi qu'aimer les pauvres, dans de nombreuses situations, est devenu synonyme de travailler pour la paix, pour la protéger là où elle est menacée, pour aider à la reconstruire, en facilitant le dialogue là où il est perdu. Les moyens de ce service pour la paix et la réconciliation sont les moyens pauvres de la prière, de la parole, du partage des situations difficiles, la rencontre et le dialogue.
Même là où on ne peut pas travailler pour la paix, la Communauté cherche à réaliser la solidarité et à apporter l'aide humanitaire aux populations civiles qui souffrent le plus à cause de la guerre.
Le 18 avril 2017, un accord de coopération a été signé au Quai d’Orsay entre Sant’Egidio et le ministère des Affaires étrangères avec le président Marco Impagliazzo et le ministre Jean-Marc Ayrault, qui prévoit une collaboration dans les domaines de l'aide humanitaire et de la prévention et résolution des conflits.
Discours de Michel Camdessus